Vert comme l’Éden
Perdu dans l’Atlantique, au large des côtes africaines, à plusieurs centaines de kilomètres de celles du Sénégal, l’archipel de Cabo Verde (comme on dit en portugais, la langue officielle de cette ancienne colonie lusitanienne) est composé de près d’une dizaine d’îles et de quelques îlots. Mais il y a de fortes chances que votre voyage au Cap-Vert commence par Santiago, la plus grande de toutes. Elle abrite Praia, la capitale, une ville sympathique, métissée, colorée dont le principal intérêt est de faire vivre, le soir venu, dans ses clubs et bars, l’âme musicienne de ses habitants. Ils y dansent le cola-zouk ou bien y chantent la morna, popularisée par Cesária Évora, la « diva aux pieds nus ». Question ambiance, il n’y a guère que Sao Vicente pour rivaliser. Cette petite île voisine est si festive qu’on l’appelle le « Petit Brésil ».
Mais si l’on vient faire la cigale au Cap-Vert, ce n’est pas seulement pour chanter et danser tout l’été (un été qui, ici, vu le climat tropical, ne connaît jamais de trêve). Non, on y vient aussi pour se dépayser en se baladant sur les sentiers de randonnée tracés sur les flancs des anciens volcans de Santo Antão, dans le parc naturel de Monte Gordo, le petit joyau de Sao Nicolau ou bien encore à travers les paysages lunaires du Pico de Fogo, un volcan toujours en activité, point culminant de l’île du même nom. Après l’effort, vient le réconfort : celui des plages cap-verdiennes. Les plus belles ? Praia de Chaves et Santa Monica , les deux perles de l’île de Boa Vista, la grande crique de Tarrafal, sur l’île de Santiago, et Santa Maria, sur celle de Sal, fief des kite-surfeurs. Des kilomètres de sable blanc, des heures de farniente ensoleillées…